La présente section fournit des renseignements sur les options qui s’offrent pour obtenir de l’aide et inclut des ressources locales en matière de santé mentale. Elle décrit également ce que vous et votre proche pouvez escompter des dispensateurs de services ce dont ils s’attendent de vous. Elle fournit en outre des conseils sur ce qu’il faut faire lorsque les choses se déroulent mal malheureusement et regrettablement, cela peut se produire et sur ce qu’il faut faire si votre proche refuse de l’aide.
De nombreuses sources d’aide et de soutien sont à votre disposition et à la disposition de votre proche pour la gestion de la maladie mentale, de ses symptômes et de son incidence sur la vie familiale. Vous et votre proche pourriez d’abord vous tourner vers d’autres membres de la famille, des amis, votre église, des groupes communautaires et des organismes de santé mentale. Ceux-ci représentent souvent une superbe source de confort, de soutien et d’aide.
La décision d’obtenir une aide professionnelle pour votre proche peut s’avérer ardue pour de nombreuses raisons. Il peut être difficile de savoir ce qu’il faut faire et où aller, et vous pourriez ne pas être certain de ce qu’est le problème exactement. Nous vous recommandons de communiquer avec un médecin de famille, Santé mentale communautaire ou un autre dispensateur de soins de santé le plus hâtivement possible. Les gens confient souvent qu’ils auraient souhaité avoir pu comprendre ce qui allait mal plus tôt. Il n’est jamais trop tôt pour obtenir une aide professionnelle.
Si vous songez à obtenir une aide professionnelle pour votre proche, vous aurez probablement des questions ou des préoccupations. Ce pourrait être la même chose si votre proche reçoit déjà une aide professionnelle.
Sources d’aide :
Ce site fournit de l’information au sujet des signes et des symptômes de la schizophrénie, du traitement et du rétablissement.
http://www.e-earlypsychosis.ca
Ce site est géré par le Nova Scotia Early Psychosis Program et il fournit des renseignements sur les signes et les symptômes de la psychose ainsi que sur la façon d’obtenir hâtivement de l’aide.
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Mot au sujet du suicide
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Options
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Les traitements, en bref
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Système de santé mentale
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Lorsque votre proche obtient de l’aide
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Des soins adaptés à la réalité culturelle
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Ce qu’il faut faire si votre proche refuse de l’aide
La pensée que votre proche se suicide pourrait vous paralyser de peur. Le fait de parler aux membres de votre famille pourrait l’aider à obtenir de l’aide et à éviter une tentative.
Même si les personnes vivant avec une maladie mentale présentent un risque de suicide plus élevé que la population en général, certaines personnes vivant avec une maladie mentale sont plus à risque :
• celles qui consomment des drogues ou de l’alcool;
• celles qui ont effectué des tentatives par le passé, en particulier en employant des moyens mortels;
• celles qui ont dressé un plan et qui disposent du moyen d’effectuer une tentative ou de se suicider, p. ex. pilules ou armes sous la main;
• celles qui vivent des changements existentiels marqués, p. ex. les adolescents et les aînés.
Signes d’inquiétude
• Allusions ou énoncés directs comme « Je ne veux plus vivre », « Je n’ai pas d’avenir », « Ils seraient mieux sans moi ».
• La réalisation de préparatifs, comme mettre de l’ordre dans ses affaires et se départir de possessions prisées.
• La conservation d’importantes quantités de médicaments sous la main.
• L’isolement social.
• Une perte récente, comme le décès d’un être cher, la perte d’un emploi, des pertes financières substantielles.
Suivez vos instincts si vous sentez avoir une raison de vous inquiéter
Le fait que la simple évocation du sujet du suicide auprès d’un proche lui mettra l’idée en tête ou l’incitera à agir est un mythe répandu. En fait, parler peut aider. Voici des stratégies à employer si vous craignez que votre proche ait des pensées suicidaires :
• Prenez la question très au sérieux, mais ne paniquez pas. Parlez-lui d’une manière très franche du suicide.
• Demeurez en contact. Les personnes suicidaires se sentent très seules. Mentionnez-lui : « Tu comptes pour moi », même si la personne ne peut pas répondre à ce moment.
• Écoutez. L’écoute des sentiments les plus profonds de votre proche sera positive pour lui.
• N’en faites pas un secret. Communiquez avec d’autres membres de la famille, des amis ou un médecin et commencez à bâtir un réseau de soutien et un plan de soutien pour répondre aux questions comme : Comment puis-je aider? Qui peux-tu appeler pour obtenir un appui (et quand)? Qu’est ce qui te permet, ne serait-ce que de façon minime, de mieux de sentir?
• Appelez l’Équipe mobile d’intervention d’urgence en santé mentale au 902-429 8167 ou au 1 800 429 8167. Un membre de l’équipe s’entretiendra avec vous ou avec votre proche.
• Si, pour quelque raison que ce soit, vous ne pouvez pas joindre l’Équipe mobile d’intervention d’urgence en santé mentale et que votre proche présente un risque immédiat de se faire du mal, composez le 911.
Sources d’aide :
Équipe mobile d’intervention d’urgence en santé mentale
902-429 8167 ou 1 888 429 8167
Équipe de professionnels de la santé mentale qui offre un soutien d’urgence par téléphone et, dans certaines circonstances, sur place aux personnes ayant des pensées suicidaires ou vivant d’autres crises. Les membres de la famille peuvent également appeler l’équipe pour obtenir des conseils et un soutien.
Ce site comprend de nombreuses ressources et de l’information sur la façon d’obtenir de l’aide, la prévention, l’éducation et la recherche.
Site mondial de bénévoles accessibles en ligne 24 heures sur 24, sept jours sur sept, qui parlent aux personnes ayant des pensées suicidaires.
Ce site comprend une fiche de renseignements sur la prévention du suicide et offre des conseils sur la façon de soutenir et d’aider une personne suicidaire.
De nombreux services sont accessibles pour vous aider, vous et votre proche. Certains des services qui pourraient vous intéresser sont décrits dans les paragraphes qui suivent.
Médecin de famille
Un médecin de famille peut constituer une excellente source d’information, il peut répondre à de nombreuses questions au sujet de la maladie mentale et il peut souvent fournir un diagnostic. Le médecin de famille s’entretiendra avec votre proche pour déterminer quels sont ses besoins. Les médecins de famille peuvent prescrire des médicaments, commander des examens (pour éliminer les autres causes possibles des symptômes), diriger votre proche vers un professionnel de la santé mentale et surveiller ses progrès et son rétablissement.
Nous recommandons que votre proche communique avec son médecin de famille le plus hâtivement possible. Votre proche pourrait vouloir que vous soyez présent lors de son premier rendez-vous ou de rendez-vous subséquents. Les médecins de famille devraient accepter votre présence si votre proche demande que vous soyez là (voir la note au sujet de la confidentialité dans le chapitre « Obtenir de l’aide »). Si votre proche n’a pas de médecin de famille ou n’est pas à l’aise pour s’entretenir avec son médecin de famille, il pourrait souhaiter communiquer avec Santé mentale communautaire.
Pour obtenir de l’aide afin de trouver un médecin de famille, consultez le http://www.doctorsns.com.
Santé mentale communautaire
Santé mentale communautaire est une équipe de professionnels de la santé mentale qui dispense tout un éventail de services aidant les gens à gérer une maladie mentale et à améliorer leur mieux être et leur santé mentale. Ses professionnels de la santé s’entretiendront avec votre proche pour déterminer quels sont ses besoins. Ils travailleront ensuite avec lui pour préparer un plan de soin. Santé mentale communautaire a des bureaux à Cole Harbour, Dartmouth, Halifax, Sackville et Windsor. Des membres de l’équipe sont également en poste dans des bureaux de médecins de famille et dans les hôpitaux communautaires et les centres de santé. Les services sont accessibles aux adultes et sont financés publiquement (ils sont gratuits pour vous ou votre proche).
* Santé mentale communautaire de West Hants fournit également des services aux jeunes et aux enfants.
Contacts
Santé mentale communautaire du chemin Bayers
Bureau 109, Centre du chemin Bayers
7071, chemin Bayers, Halifax
902-454 1400
Santé mentale communautaire de Bedford/Sackville
Centre de santé communautaire Cobequid
40, allée Freer, Lower Sackville
902-865 3663
Santé mentale communautaire de Cole Harbour/MRH Est
Place Cole Harbour
51, voie promenade Forest Hills, Dartmouth
902-434 3263
Santé mentale communautaire de Dartmouth
Maison Belmont
33, promenade Alderney, Dartmouth
902-466 2042
Santé mentale communautaire de West Hants
Hôpital communautaire de Hants
89, promenade Payzant, Windsor
902-792 2042
Programmes d’aide aux employés, dans le cas des personnes qui travaillent… De nombreux employeurs offrent maintenant des programmes d’aide aux employés. Ces programmes fournissent des services de counselling confidentiels. Le nombre de séances est habituellement limité à environ six par employé. C’est souvent suffisant pour aider une personne à régler ses difficultés. En cas de maladie mentale plus sérieuse, les conseillers peuvent aiguiller l’intéressé vers d’autres services de santé mentale. Votre proche peut obtenir plus de renseignements auprès du Service des ressources humaines de sa société. Les programmes d’aide aux employés sont entièrement confidentiels et deviennent de plus en plus populaires. Vous pourriez également, à titre de parent qui travaille, bénéficier d’un entretien avec un conseiller par le truchement du programme d’aide aux employés.
Professionnels de la santé agréés (exercice privé)
Certains ergothérapeutes, psychiatres, psychologues et travailleurs sociaux offrent des services de santé mentale en exercice privé. Votre proche pourrait obtenir de l’aide d’un professionnel de la santé en exercice privé contre paiement à l’acte. Si vous possédez une assurance maladie complémentaire privée, votre assureur pourrait couvrir ces frais. Les psychiatres en exercice privé sont couverts par le Régime d’assurance maladie de la Nouvelle Écosse sans que vous ayez à assumer de coût direct. Pour exercer en Nouvelle Écosse, les ergothérapeutes, les psychiatres, les psychologues et les travailleurs sociaux, entre autres professionnels de la santé, doivent être agréés par un collège professionnel ou un organisme de réglementation. Le collège/l’organisme de réglementation est responsable du code de déontologie, des normes d’exercice, des plaintes et de la discipline. Si votre proche souhaite obtenir de l’aide en exercice privé, encouragez-le à demander à son médecin de famille de le diriger vers de tels services. Il peut être compliqué d’essayer de choisir un professionnel qui convient.
Sources d’aide :
Collège des médecins et des chirurgiens de la Nouvelle Écosse
Doctors Nova Scotia
Association des psychologues de la Nouvelle Écosse
Collège des ergothérapeutes de la Nouvelle Écosse
Auto-assistance et entraide
Les avis professionnels et scientifiques sur la santé mentale et la maladie mentale ne constituent une partie du tableau. L’autre partie est les connaissances et la sagesse qui viennent quand on vit avec une maladie mentale au quotidien. De nombreuses personnes vivant avec une maladie mentale et les membres de leurs familles découvrent qu’ils souhaitent faire part de leur vécu à des personnes qui ont « vécu la même chose » – des personnes qui comprennent exactement ce qu’ils vivent et qui peuvent s’appuyer sur une expérience vécue.
Les groupes d’auto assistance et d’entraide
• relatent leurs propres expériences;
• recommandent des façons de gérer le quotidien;
• préparent des guides d’auto-assistance;
• organisent des bavardoirs;
• fournissent des liens avec des ressources locales;
• offrent des conseils pratiques au sujet de toutes les choses qu’ils aimeraient avoir sues lorsqu’ils ont été diagnostiqués pour la première fois ou qu’un proche l’a été;
• fournissent un soutien pour l’acquisition d’habiletés d’adaptation;
• fournissent une aide pratique par rapport à d’autres aspects comme l’obtention d’un logement ou la découverte d’une aide professionnelle efficace.
Par-dessus tout, ils livrent des messages d’espoir. « Vous n’êtes pas seul » « Je suis passé par là et je me porte bien maintenant » « Mon fils vient tout juste de décrocher un emploi! »
Il existe beaucoup de groupes locaux d’auto assistance et d’entraide. Vous pouvez en découvrir davantage au sujet des services existants en communiquant avec les sources ci-dessous.
Sources d’aide :
Association canadienne pour la santé mentale,
Section d’Halifax Dartmouth
902-455 5445
http://www.haldart.cmha.ca
Self Help Connection
902-466 2011/902-404 7800
http://www.selfhelpconnection.ca
Coopérative Healthy Minds
902-404 3504
http://www.healthyminds.ca
Depression and Bipolar Support Alliance
http://www.dbsalliance.org
Société de schizophrénie de la Nouvelle Écosse
http://www.ssns.ca
Caregivers Nova Scotia
http://www.caregiversns.org
Thérapies complémentaires
Vous et votre proche pourriez souhaiter explorer des thérapies complémentaires. Celles-ci comprennent des services de santé que nous ne considérons pas souvent comme des services de nature médicale. Parmi les thérapies complémentaires les plus populaires, citons la massothérapie, la musicothérapie, la chiropratique, le reiki, le qi gong et l’acupuncture. Les personnes vivant avec une maladie mentale et leurs familles affirment souvent avoir besoin d’un éventail beaucoup plus large qu’un simple diagnostic et une médication. Cette approche élargie – ou holistique – à l’égard du rétablissement (soin de l’esprit, du corps et de l’âme) devient plus largement acceptée, car elle procure des bénéfices substantiels aux personnes vivant avec une maladie mentale.
Sources d’aide :
Association des massothérapeutes de la Nouvelle Écosse
http://www.mtans.com/
Atlantic Association of Music Therapy
http://www.atlanticmusictherapy.ca
Chiropractic Nova Scotia
http://www.chiropractor.ns.ca/
Canadian Reiki Association
http://www.reiki.ca/
Qigong Institute
http://www.qigonginstitute.org
Association de médecine chinoise et d’acupuncture du Canada
http://www.cmaac.ca/
Exploration de plus d’une option de service et de soutien
Beaucoup de personnes vivant avec une maladie mentale constatent qu’elles bénéficient davantage de la consultation d’une équipe. Le travail en équipe soutient une approche holistique en vue du rétablissement. Les membres de l’équipe n’ont pas besoin d’être des professionnels de la santé; il peut s’agir d’un membre du clergé, d’un Aîné, d’un patron, d’un voisin, d’un enseignant – quiconque veut aider votre proche dans son rétablissement. Pour travailler ensemble et fournir le meilleur service ou soutien possible, chaque membre de l’équipe doit savoir quels sont les autres membres de l’équipe de votre proche. Encouragez ce dernier à parler aux membres de l’équipe au sujet des autres services ou mécanismes de soutien dont il bénéficie.
Remarque au sujet de la confidentialité
En Nouvelle Écosse, l’information concernant la santé est confidentielle, c’est à dire que l’information que les professionnels de la santé peuvent communiquer aux familles est limitée, à moins que votre proche n’accorde son consentement (souvent par écrit).
Il existe de nombreux traitements pour aider les personnes à gérer une maladie mentale et à vivre une vie saine et bien remplie. L’avenir est encore plus prometteur, car nous comprenons mieux la maladie mentale, nous mettons au point de nouveaux traitements et nous découvrons les avantages des thérapies complémentaires.
Un traitement conjugue souvent des médicaments et du counselling. Les pratiques de guérison culturelles et les thérapies complémentaires font de plus en plus partie du plan de soin des sujets. Les options de traitement particulières à la disposition de votre proche dépendront de la maladie, des ressources communautaires et des types de services offerts dans votre milieu. Même si le traitement constitue souvent une partie importante du rétablissement du sujet, il est utile de reconnaître qu’il s’agit seulement d’une tranche de l’intervention plutôt que de l’ensemble de celle-ci. De nombreux mécanismes de soutien (emploi, logement, entraide, défense) jouent un rôle important dans le cheminement de rétablissement.
Naviguer au sein du système de santé mentale
Notre système local de santé mentale pour adultes (à l’intérieur de la Municipalité régionale d’Halifax et de West Hants) est complexe. Il englobe à la fois des services publics et privés. Nous avons mis en relief un grand nombre des options accessibles ci-dessus, mais d’autres services existent en plus.
Le Programme de toxicomanie et de santé mentale de la Régie régionale de la santé Capital offre :
• des services de santé mentale communautaires;
• des services de soutien d’urgence et de soins actifs;
• des services de santé mentale spécialisés, p. ex. des services de santé mentale pour aînés, un programme d’intervention hâtive face à la psychose, un programme visant les troubles de l’alimentation;
• des services de rétablissement et de réadaptation, p. ex. Connections Halifax, Connections Dartmouth, Connections Sackville, Simpson Landing et Transition Hall.
• Ces services sont couverts par le Régime d’assurance maladie de la Nouvelle Écosse, ce qui signifie que n’avez aucun coût direct à assumer.
Une liste complète des services fournis par le Programme de toxicomanie et de santé mentale de la Régie régionale de la santé Capital, ainsi que des numéros des contacts pertinents, est incluse à l’intérieur de l’annexe.
L’une des premières questions que les personnes vivant avec une maladie mentale et leurs familles posent est « Où commençons-nous? » Le médecin de famille est souvent la première source d’aide professionnelle.
Il pourrait ne pas être possible ou facile pour votre proche de consulter un médecin de famille. Le cas échéant, Santé mentale communautaire constitue également un bon endroit où commencer. Vous ou votre proche pouvez communiquer directement avec n’importe quel de ses cinq bureaux. Les coordonnées de Santé mentale communautaire ont déjà été fournies et figurent à l’intérieur de l’annexe.
Les personnes vivant avec une maladie mentale et leurs familles veulent souvent obtenir de l’aide pour trouver de l’information sur des logements ou des emplois, ou pour accéder à des services gouvernementaux comme l’aide sociale et l’aide financière ou juridique. Nous avons inclus des sources d’aide utiles sur ces points dans l’annexe.
Sources d’aide :
http://www.healthyminds.ca ou 902-404 3504
La Coopérative Healthy Minds est une coopérative de soins de santé innovatrice qui fournit divers services d’entraide aux personnes vivant avec une maladie mentale et à leurs familles, notamment de l’aide pour se débrouiller au sein du système de santé mentale.
Lorsque votre proche obtient de l’aide
Votre proche pourrait être très angoissé au sujet de l’obtention d’une aide professionnelle. Il aura vraisemblablement de nombreuses questions et préoccupations. De fait, c’est très courant. Les gens connaissent généralement peu de choses au sujet de la maladie mentale et des traitements.
En savoir davantage au sujet de ce à quoi votre proche peut s’attendre pourrait vous aider à soutenir celui-ci et à parler de son traitement. Vous pourriez également trouver utile de savoir les genres de choses dont votre proche et les professionnels de la santé parleront. Encouragez votre proche à vous parler de son traitement, mais respectez son intimité. Rappelez-vous également que les renseignements concernant la santé de votre proche sont confidentiels.
Si vous estimez à quelque moment que ce soit que votre proche ne parle pas ouvertement à son professionnel de la santé, vous pouvez communiquer avec ce dernier pour lui faire part de vos observations. Avant de parler à un professionnel de la santé, il est recommandé que vous consigniez par écrit vos observations sur votre proche – les changements que vous avez notés et les difficultés qu’il éprouve. Les renseignements au sujet de sa consommation de drogues ou d’alcool, de sa condition physique ou des médicaments dont vous êtes au courant peuvent également s’avérer utiles.
Ce à quoi il faut s’attendre des professionnels de la santé
• Vous et votre proche pouvez-vous attendre à ce que les professionnels de la santé
• aient du temps pour vous et votre proche;
• vous écoutent vous et votre proche;
• interviennent auprès de votre proche dans une atmosphère de compassion, de respect et de dignité;
• déploient infiniment d’efforts pour comprendre votre proche et sa vie;
• se tiennent à jour dans leur champ d’expertise;
• adoptent une approche holistique;
• expliquent des choses à votre proche et réponde à ses questions;
• communique les options parmi lesquelles votre proche peut choisir;
• respecte le passé, la culture et la langue de votre proche.
Questions que votre proche pourrait se voir poser
Les professionnels de la santé poseront de nombreuses questions à votre proche. Ces questions aideront le professionnel de la santé à mieux le connaître, lui, ses préoccupations et ses problèmes, ses points forts et ses espoirs. Le professionnel de la santé voudra également connaître le contexte de vie de votre proche. Tous ces renseignements l’aideront à préparer un plan de soin.
Voici des exemples de questions :
• Qu’est-ce qui vous a amené ici aujourd’hui?
• Pouvez-vous décrire ce que vous faites pour faire face à ces symptômes?
• Quelles sont vos conditions de vie?
• Qu’est ce qui se passe actuellement dans votre vie?
Vous et votre proche pourriez aussi avoir des questions
Les rencontres avec un professionnel de la santé, en particulier les premières fois, peuvent s’avérer extrêmement stressantes. Si vous ou votre proche avez des questions, vous avez tous les droits de les poser. Les gens peuvent être intimidés par les professionnels de la santé, ce qui peut leur donner de la difficulté à poser des questions. Il pourrait être utile pour votre proche de rédiger les questions par écrit avant un rendez-vous ou de communiquer avec le professionnel de la santé par téléphone pour lui poser les questions. Il est important de se rappeler qu’un professionnel de la santé est là pour soutenir votre proche. Ce dernier est le membre le plus important de l’équipe de soins.
Voici quelques questions que votre proche pourrait souhaiter poser :
• Selon quelle fréquence voulez-vous me voir?
• Que devrais-je faire si je suis en détresse? Puis je vous appeler? Qui puis-je appeler si je ne peux pas vous joindre?
• Quels médicaments me prescrivez-vous et comment ces médicaments doivent ils m’aider?
• Pouvez-vous me fournir du counselling? Le cas contraire, où puis-je en obtenir?
Les familles devraient s’entretenir avec leur proche au sujet de l’importance de faire participer la famille à la planification des soins. Votre proche pourrait être hésitant à faire part de renseignements au sujet de sa santé mentale. Aidez-le à comprendre que vous pouvez mieux le soutenir si vous faites partie de l’équipe. Décrivez-lui de quelle façon vous vous impliquez et quels renseignements peuvent vous être communiqués.
Fixation d’objectifs logiques – Les professionnels de la santé intervenant auprès de votre proche devraient l’aider à fixer, et souvent à réévaluer, ses objectifs en matière de rétablissement. Les professionnels de la santé pourraient parfois se concentrer trop étroitement sur leur propre spécialité et ne pas reconnaître que votre proche pourrait s’être fixé des objectifs en compagnie d’autres professionnels de la santé, et qu’il pourrait exister un conflit. Le psychiatre de votre proche pourrait par exemple accroître ses médicaments pour réduire ses symptômes, et ainsi le rendre fatigué. Entre temps, votre proche pourrait collaborer avec son gestionnaire de cas pour trouver un emploi. Les deux objectifs établis sont importants, mais ils agissent l’un contre l’autre. Comme solution, vous pouvez encourager votre proche à tenir un registre de ses objectifs de rétablissement et à en faire part à tous les professionnels de la santé ainsi qu’à vous. Chacun se trouvera ainsi sur la même longueur d’onde.
La meilleure façon de vous tenir au courant du plan de soin de votre proche, en particulier si vous n’êtes pas directement engagé, est de lui parler. Soyez ouvert au sujet de ses choix, de ses questions, de ses préoccupations et de ses craintes.
Objectifs de rétablissement
Les objectifs de rétablissement sont uniques à chacun. Il peut s’agir d’objectifs de petite ou de grande envergure, à court ou à long terme. L’établissement d’objectifs constitue une partie importante du mieux-être, peu importe à quelle étape une personne peut se trouver au sein de son cheminement de rétablissement.
C’est la personne qui vit avec une maladie mentale qui fixe, gère et réalise ses objectifs de rétablissement.
Les membres de sa famille soutiennent ses objectifs.
Exemples d’objectifs de rétablissement
Sortir du lit avant __ h.
Effectuer une courte marche chaque jour.
Prendre un petit déjeuner.
Acquérir une formation ou de l’expérience en vue d’un emploi.
Établir des liens avec des amis ou des parents.
Scénarios
Votre proche pourrait se fixer comme objectif de faire de l’exercice de façon régulière, ce qui signifiera pour lui 30 minutes par jour, cinq jours par semaine. Il pourrait commencer par une marche de dix minutes trois fois par semaine. Il pourrait ensuite progresser à une marche de dix minutes cinq fois par semaine, puis à une marche de 20 minutes cinq fois par semaine. Il pourrait réaliser ces petits objectifs jusqu’à ce qu’il atteigne son but général. Les objectifs de rétablissement sont souvent répartis en étapes plus modestes. Vous devriez soutenir chaque réalisation et la célébrer avec votre proche.
Votre proche pourrait se fixer l’objectif de retourner au travail. Cela pourrait l’obliger à parler à l’employeur pour vérifier s’il lui est possible de reprendre lentement ses responsabilités au fil d’une période de plusieurs semaines. Si les médicaments rendent votre proche somnolent le matin, peut-être est-il possible pour lui de se présenter plus tard au travail et de travailler jusqu’à une heure plus tardive le jour. Si le retour au travail n’est pas une option possible pour le moment, peut être peut-il occuper un poste de bénévole au sein d’un organisme communautaire pour bénéficier de l’importante structure dont il a besoin jusqu’à ce qu’il soit prêt pour son milieu de travail.
La défense de votre proche
Si votre proche a décidé de vous faire directement participer à son plan de soin, vous et lui et ses professionnels de la santé constituez des membres égaux de l’équipe de soins. Les gens sont souvent intimidés par le savoir-faire des professionnels de la santé et pensent que leur rôle est de suivre les ordres. Ce n’est pas le cas. Le système est extrêmement compliqué; certains professionnels ne possèdent pas toutes les réponses. Vous et votre proche devez poser des questions et livrer vos commentaires pour vous assurer que votre proche reçoit ce dont il a besoin.
Il est conseillé de tenir des notes. Si vous ou votre proche avez des notes au sujet des médicaments et des thérapies antérieurs ou des stratégies d’adaptation et de leur efficacité, votre proche n’aura pas à essayer de nouveau quelque chose qui n’a pas fonctionné. La tenue d’un registre peut également vous aider, vous et votre proche, à vous rappeler ce qui a bien fonctionné par le passé, et vous encouragera à réutiliser ces stratégies. L’annexe fournit plus de renseignements sur la tenue d’un registre.
Votre proche pourrait également souhaiter suivre :
• le nombre de visites auprès de professionnels de la santé et les sujets des entretiens;
• les programmes vers lesquels il a été dirigé et leur efficacité dans son cas;
• les occasions où il a séjourné dans un hôpital et la durée de son séjour.
La conservation de ces renseignements empêchera votre proche d’avoir sans cesse à répéter l’information concernant sa situation et l’aidera à gérer son plan de soin.
Sources d’aide :
Association canadienne pour la santé mentale,
Section d’Halifax Dartmouth
902-455 5445
http://www.haldart.cmha.ca
Coopérative Healthy Minds
902-404 3504
http://www.healthyminds.ca
Société de schizophrénie de la Nouvelle-Écosse
902-465 2601
http://www.ssns.ca
(La Société de schizophrénie de la Nouvelle-Écosse fournit un soutien aux familles des personnes vivant avec tous les types de maladies mentales, sans se limiter à la schizophrénie.)
Représentant des patients de la Régie régionale de la santé Capital
902-473 2133
Que faire lorsque les choses vont mal
Les professionnels de la santé sont là pour fournir un soutien – et la majorité des gens sont satisfaits des soins qu’ils reçoivent – mais les choses peuvent mal aller et il arrive qu’elles aillent mal. Votre proche pourrait ne pas arriver à établir un rapport avec le professionnel de la santé ou avec l’équipe. Le problème peut être lié à une « incompatibilité », à l’approche adoptée ou à la philosophie de traitement des professionnels de la santé qui ne convient tout simplement pas à votre proche. D’autres préoccupations pourraient surgir : par exemple,
votre proche pourrait estimer qu’il n’a pas reçu le bon diagnostic;
les médicaments de votre proche pourraient ne pas fonctionner et il pourrait lui être impossible de convaincre le ou les professionnels de la santé qu’il doit en essayer un nouveau;
le ou les professionnels de la santé pourraient sembler ignorer votre proche ou votre point de vue;
votre proche pourrait ne pas parvenir à joindre son ou ses professionnels de la santé par téléphone et ne pas obtenir de réponse aux messages qu’il laisse.
Il pourrait arriver en certaines occasions que votre proche et ses professionnels de la santé ne s’entendent pas au sujet des médicaments, des approches de traitement et de ses besoins. Il est important pour vous et votre proche de vous rappeler que les professionnels de la santé offrent des conseils et des options fondés sur leur expertise. Il est également important de vous rappeler que vous et votre proche possédez une expertise et une connaissance de votre situation. En gardant ces faits à l’esprit, vous et votre proche pourrez mieux évaluer les conseils et les opinions qui pourraient différer des vôtres.
De nombreux problèmes sont liés à une mauvaise communication. De fait, la mauvaise communication entre professionnels, leurs clients et les membres de la famille constitue une source courante de frustration. La bonne nouvelle est que ces problèmes peuvent souvent être résolus.
Il n’est pas facile de parler de vos préoccupations à un professionnel de la santé ou une équipe. Cependant, si vous ne dites rien, les rapports entre votre proche et le ou les professionnels de la santé s’empireront, ce qui réduira l’efficacité du traitement en engendrant une frustration accrue. Voici quelques réflexions à cet égard :
• La majorité des gens éprouvent une certaine quantité de frustration à l’égard du système de soins de santé. Vous et votre proche pourriez souhaiter consigner vos préoccupations par écrit et en faire part à un ami pouvant vous fournir une opinion objective. Est-ce que le professionnel de la santé ignore les préoccupations de votre proche? Celui-ci est-il maltraité? Ou encore vous et votre proche êtes-vous en train de réagir de façon exagérée?
• Si votre proche voit ses préoccupations justifiées, il pourra plus facilement en faire part en répétant des façons de parler au ou aux professionnels de la santé. Vous et votre proche devriez également essayer de réfléchir à des solutions aux problèmes.
• Votre proche pourrait souhaiter que vous soyez présent afin de bénéficier de votre soutien lorsqu’il s’entretiendra avec son ou ses professionnels de la santé. Vous pourriez en outre tous deux vouloir amener quelqu’un d’autre. La présence d’une autre personne au courant de vos préoccupations et prête à vous aider, vous et votre proche, à faire part de votre situation pourrait vous mettre tous deux à l’aise.
Si vous avez des préoccupations que vous ne pensez pas pouvoir communiquer à votre proche, vous pourriez vouloir considérer certains des points ci-dessus avant de communiquer directement avec le ou les professionnels de la santé. Rappelez-vous qu’ils ne pourront pas vous faire part d’information sur la santé de votre proche, mais ils devraient se montrer ouverts à vos idées et préoccupations.
Si votre proche ne parvient pas à résoudre ses difficultés avec son ou ses professionnels de la santé, d’autres options peuvent être considérées.
• Obtenez une seconde opinion. Votre proche pourrait penser qu’il n’a pas obtenu le bon diagnostic. S’il souhaite une seconde opinion, il peut demander un aiguillage à son médecin de famille, à son psychiatre ou à son psychologue ou prendre directement un rendez-vous.
• Communiquez avec le gestionnaire de l’équipe. Dans la majorité des cas, les professionnels de la santé s’appuieront sur un coordonnateur ou un gestionnaire d’équipe avec lequel votre proche peut communiquer, bien que cela soit moins probable lorsqu’on fait affaire avec des professionnels de la santé privés.
• Communiquez avec un représentant des patients. Des représentants des patients sont en poste au sein de la Régie régionale de la santé Capital pour aider les personnes qui ont des préoccupations au sujet des services de santé ou de leurs professionnels de la santé. Composez le 902-473 2133.
• Demandez un aiguillage vers un autre professionnel de la santé ou vers une autre équipe. Votre proche pourrait faire cette demande à son professionnel de la santé (notamment son médecin de famille), au coordonnateur ou au gestionnaire.
• Tournez-vous vers les modes traditionnels de guérison de votre culture. Les approches occidentales d’aide et de médecine ne constituent qu’une façon d’aider les personnes dans leur rétablissement d’une maladie mentale. Votre proche pourrait constater que le rapprochement avec son passé et son appartenance culturelle, conjugués aux médicaments et aux pratiques de votre collectivité, le stimule et contribue à son rétablissement.
Lorsque les choses vont réellement mal
Si les expériences de votre proche auprès de son ou ses professionnels de la santé sont extrêmement déconcertantes et que les problèmes n’ont pas été résolus, il pourrait songer à déposer une plainte officielle. Les plaintes officielles doivent être déposées auprès du collège professionnel ou de l’organisme de réglementation concerné. L’agrément à titre de professionnel de la santé en exercice public ou privé oblige l’adhésion à un collège professionnel ou un organisme de réglementation. Leur rôle est de protéger le public.
Les plaintes déposées auprès d’un collège professionnel ou d’un organisme de réglementation sont des gestes de nature très sérieuse qui impliquent :
• de la négligence (absence de soins et d’attention adéquats) ou une faute professionnelle (comportement professionnel négligent, contre indiqué ou illégal);
• une infraction au code déontologique, une mauvaise conduite ou une mauvaise communication, p. ex. omettre d’aviser votre proche des effets secondaires potentiellement dangereux d’une intervention ou d’une médication;
• des préoccupations de nature sexuelle ou intime.
Voici les sites des collèges pertinents en Nouvelle Écosse :
Collège des médecins et des chirurgiens de la Nouvelle Écosse
http://www.cpns.ns.ca/
Collège des infirmières immatriculées de la Nouvelle Écosse
http://www.crnns.ca
Association des travailleurs sociaux de la Nouvelle Écosse
http://www.nsasw.org
Nova Scotia Board of Examiners in Psychology
http://www.nsbep.org
Collège des ergothérapeutes de la Nouvelle Écosse
http://www.cotns.ca/
Si la plainte de votre proche vise des services de santé mentale fournis par le Programme de toxicomanie et de santé mentale de la Régie régionale de la santé Capital, votre proche peut communiquer avec le représentant des patients au 902-473 2133. Ce dernier l’aidera à déposer sa plainte auprès du collège concerné. Rappelez-vous que le représentant des patients est là pour vous fournir de l’aide, à vous et votre proche.
Des soins adaptés à la réalité culturelle
Les groupes marginalisés ont souvent accès à très peu de services de santé mentale reconnaissant leurs expériences culturelles uniques dans leur milieu. Le programme de santé mentale de la Régie régionale de santé Capital œuvre de concert avec des organismes communautaires pour offrir des services respectant les convictions culturelles de chacun, c’est à dire ce qu’on appelle des soins adaptés à la réalité culturelle.
La prestation de soins adaptés à la réalité culturelle signifie que le professionnel de la santé ou l’équipe reconnaît et respecte la diversité. La diversité peut englober vos racines ethniques, culturelles et raciales, votre sexe, votre âge ou votre orientation sexuelle. Dispenser des soins adaptés à la réalité culturelle signifie également que les professionnels de la santé
• feront preuve de respect à l’égard des expériences uniques de votre proche;
• comprendront les croyances et les traditions de votre proche en les intégrant dans son plan de soin;
• assumeront la responsabilité de se sensibiliser à votre culture et de comprendre ses modes de guérison traditionnels, ses remèdes, ses visions de la santé et de la maladie ainsi que le rôle de la famille, du milieu et de la religion dans les objectifs de rétablissement de votre proche.
Le ou les professionnels de la santé de votre proche pourraient ne pas tout comprendre au sujet de votre culture. Ils devraient néanmoins créer une atmosphère de respect. Il est également avantageux que vous et votre proche fassiez part au ou aux professionnels de la santé d’information et de notions au sujet de votre culture.
Les membres des groupes marginalisés éprouvent souvent des difficultés particulières à obtenir de l’aide. Ces difficultés peuvent être liées
• à la langue;
• à des valeurs et des convictions différentes;
• à un financement inadéquat;
• à des ressources inadéquates;
• à l’absence de compréhension culturelle;
• à une forme de racisme qui dévalorise les membres des cultures minoritaires.
Ce qu’il faut faire si votre proche refuse de l’aide
Vous et les autres membres de votre famille pourriez-vous retrouver dans une situation où vous ne vous entendez pas au sujet de la nécessité pour votre proche d’obtenir une aide professionnelle. Si votre proche ne veut pas consulter un médecin ou un professionnel de la santé mentale, vous devriez prendre un peu de temps pour discuter de vos préoccupations et des raisons pour lesquelles il n’est pas disposé à obtenir de l’aide. Soyez prêt à parler de comportements ou de problèmes particuliers que vous avez notés. Les symptômes de maladie mentale peuvent parfois découler d’autres affections physiques. C’est pourquoi vous pourriez souhaiter d’abord encourager votre proche à consulter son médecin de famille pour un examen (au lieu de laisser entendre dès le départ qu’il a une maladie mentale). Vous pouvez également communiquer avec votre médecin ou Santé mentale communautaire au sujet de vos préoccupations et de ce qui peut être fait.
Dans certains cas, une personne pourrait être tellement malade qu’elle aura besoin d’être hospitalisée. Les gens vivant avec une maladie mentale n’ont pas tous besoin d’être hospitalisés; la majorité des personnes ayant besoin de séjourner dans un hôpital l’admettront elles-mêmes. Un certain nombre de personnes (souvent celles qui ont le plus besoin d’aide) sont toutefois incapables d’obtenir de l’aide.
Si votre proche est agité, irrationnel et agressif, et que vous vous préoccupez de sa sécurité, de la vôtre ou de celle d’autres personnes, appelez l’Équipe mobile d’intervention d’urgence en santé mentale au 902-429 8167 ou au 1 800 429 8167. Si vous pensez que la sécurité de votre proche ou celle d’autres personnes pose un risque immédiat, composez le 911.
Le chapitre « La gestion d’une maladie mentale » fournit plus de renseignements sur ce qu’il faut faire dans les situations d’urgence et de crise.
Tous les gens sont différents, de même que la façon dont nous gérons les expériences de la vie. Certaines personnes peuvent reconnaître rapidement qu’elles agissent ou se sentent de façon différente, tandis que d’autres ne le reconnaîtront pas. La maladie mentale peut avoir une incidence marquée sur le jugement, sur les situations ou une personne reconnaît que les choses sont différentes et sur sa volonté et sa capacité d’obtenir de l’aide. Votre proche pourrait ne pas voir ce que vous voyez. Et même s’il le voit, il pourrait ne pas être prêt à obtenir ou à accepter de l’aide. Une telle situation peut s’avérer très frustrante et pourrait avec le temps amener les membres de votre famille à se sentir impuissants.
Sources d’aide :
Association canadienne pour la santé mentale,
Section d’Halifax Dartmouth
902-455 5445
http://www.haldart.cmha.ca
Société de schizophrénie de la Nouvelle Écosse
http://www.ssns.ca
Caregivers Nova Scotia
http://www.caregiversnb.org
Loi sur les soins psychiatriques non sollicités (Involuntary Psychiatric Treatment Act)
La loi sur les soins psychiatriques non sollicités (Involuntary Psychiatric Treatment Act) de la Nouvelle Écosse vise la fourniture d’aide aux personnes ayant besoin de séjourner dans un hôpital en raison d’une maladie mentale, mais refusant d’y séjourner. La loi sur les soins psychiatriques non sollicités (Involuntary Psychiatric Treatment Act) peut s’appliquer aux personnes vivant avec une maladie mentale qui
• ont besoin de soins en milieu hospitalier;
• Représentent un danger pour elles-mêmes ou pour autrui;
• sont susceptibles de souffrir d’invalidité physique grave, de détérioration mentale grave ou des deux;
• sont incapables de prendre des décisions au sujet de leurs soins.
La loi sur les soins psychiatriques non sollicités (Involuntary Psychiatrice Treatement Act) peut, à l’instar de nombreuses autres lois gouvernementales, être déroutante et difficile à comprendre. Elle stipule des règles régissant
• les examens médicaux;
• une évaluation psychiatrique non sollicitée;
• l’admission non sollicitée dans un établissement psychiatrique;
• la prise de décisions au nom d’autrui;
• les certificats de congé;
• les ordonnances de traitement en milieu communautaire.
La loi vise dans son ensemble à équilibrer les droits des gens tout en assurant qu’ils reçoivent le traitement dont ils ont besoin. Les services d’un conseiller indépendant sur les droits des patients sont accessibles pour aider les gens à mieux comprendre leurs droits en vertu de la Loi. Le conseiller fournit également de l’aide aux personnes ayant été désignées responsables de la prise de décisions au nom d’autrui.
Le responsable des prises de décisions au nom d’autrui est en général un proche parent, comme un conjoint ou un parent qui a eu des contacts avec la personne vivant avec une maladie mentale au cours de la dernière année. Le responsable des prises des décisions au nom d’autrui est légalement autorisé à prendre des décisions au sujet du traitement au nom du patient quand ce dernier est incapable de le faire.
Sources d’aide :
Services du conseiller auprès des patients
902-404 3322 ou 1 877 877 9292
Ministère de la Santé de la Nouvelle Écosse,
Services de santé mentale
902-424 7895
http://www.gov.ns.ca/health/mhs/ipta.asp