LA COMMUNICATION
La communication est l’une des activités les plus fréquentes que nous effectuons chaque jour. Vous pourriez avoir senti, comme nous l’avons tous senti à un moment donné ou un autre, que vous ne communiquiez pas aussi bien que vous auriez aimé. La présente section a pour but de vous aider à évaluer vos capacités de discussion de vos pensées, sentiments, besoins et problèmes.
Pendant que vous ferez la lecture de la présente section, vous pourriez constater que vous utilisez déjà les genres de communications décrits. Le cas échéant, vous pouvez être assuré que vous êtes dans la bonne voie.
Les conseils sur la communication fournis dans les sections qui suivent sont utiles pour tous les membres de votre famille, y compris votre proche vivant avec une maladie mentale. Une bonne communication peut améliorer les rapports entre votre proche et les professionnels de la santé ainsi que la famille. La maladie mentale peut créer des difficultés de communication supplémentaires. Même lorsque tout va bien, il peut être difficile de parler de sujets délicats. Communiquer avec votre proche sera parfois l’une des choses les plus difficiles que vous ferez.
Une bonne communication peut
• vous aider à faire part d’une façon non menaçante de préoccupations et d’inquiétudes que vous pourriez avoir au sujet de votre proche;
• aider à réduire le risque de rechute en créant un environnement positif au foyer;
• contribuer à améliorer la communication avec les professionnels de la santé participant aux soins de votre proche;
• aider à clarifier ce que chaque membre de votre famille peut faire pour aider au cheminement de rétablissement de votre proche.
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Principes directeurs de la communication
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Établir un rapport de collaboration « LEAP »
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L’écoute
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La gestion des problèmes de communication
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Les situations conflictuelles
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Parler aux enfants et aux jeunes de la maladie mentale
Principes directeurs de la communication
Lorsqu’un proche vit avec une maladie mentale, une bonne communication est encore plus importante que d’habitude. Votre proche peut éprouver du stress lorsqu’il a du mal à comprendre ce qui est dit ou ce dont on s’attend de lui. Il peut également s’avérer stressant pour lui de se trouver au milieu de trop de discussions ou de critiques. Les principes directeurs qui suivent s’inscrivent dans le contexte d’une personne qui communique avec un proche vivant avec une maladie mentale, mais il pourrait s’avérer utile de les avoir à l’esprit pour toutes les communications.
• Certaines maladies mentales rendent difficile la concentration. Les phrases courtes, claires et directes sont plus faciles à comprendre et il est plus facile d’y donner suite. Par exemple, « Mets ta vaisselle dans l’évier quand tu auras fini de manger » au lieu « Pourrais‑tu nettoyer la table une fois que tu auras fini ».
• Un ton élevé, les accusations et les critiques peuvent accroître le stress et réduire la possibilité d’une communication efficace. Mettez tout en œuvre pour réduire les comportements qui peuvent gêner la communication. Réduire les distractions comme la radio et la télévision ainsi que les activités des autres membres de la famille aidera également.
• Si votre proche semble en retrait ou ne veut pas parler, soyez patient. Vous aurez une meilleure chance d’obtenir la réaction souhaitée quand il sera plus disposé à parler. Le simple fait de vous asseoir tranquillement avec lui peut parfois ouvrir la porte à la conversation.
• Vous pourriez constater que votre proche a de la difficulté à se rappeler des choses. Vous pourriez avoir à répéter vos instructions et vos directives.
• Soyez courtois et ferme. Clarifiez bien votre position afin qu’il soit moins susceptible de mal interpréter ce que vous dites. Par exemple, « Pourrais‑tu me demander si tu peux emprunter ma voiture avant de prendre des arrangements avec des amis » ou « Pourrais‑tu me préciser si tu seras de retour avant 18 h pour le souper ».
• Quand une conversation se transforme en discussion, chaque participant à la discussion devrait prendre une « pause » – par exemple prendre des respirations profondes ou changer de pièce – puis revenir participer à la discussion un peu plus tard.
• Écoutez attentivement ce que votre proche vous dit. Montrez que vous comprenez son point de vue et ce qu’il ressent. Si vous ne comprenez pas ce que votre proche est en train de vous dire, demandez des clarifications jusqu’à ce que vous compreniez. Accordez à votre proche le temps et la place nécessaires pour qu’il puisse faire part de ses sentiments.
• Évitez les réflexions désobligeantes et les menaces.
• Lorsque quelqu’un fait quelque chose qui vous attriste, vous irrite ou vous fâche, faites‑lui savoir calmement sans critiquer. Demandez un comportement différent. Par exemple, « Tu m’irrites lorsque tu fais jouer ta musique fort. J’apprécierais que tu la fasses jouer moins fort. »
La façon dont vous dites quelque chose a tout autant d’importance que ce que vous dites. Le contact visuel, le ton de la voix, l’expression du visage et le langage corporel sont des comportements non verbaux qui peuvent contribuer à la communication de façons positive et négative. Essayez de maintenir un contact visuel, gardez un ton bas et uni, faites preuve d’empathie dans votre physionomie et essaye de vous pencher légèrement vers l’autre personne pour montrer que vous êtes disposé à écouter. Demeurer assis peut également être avantageux pour la conversation.
La fatigue physique ou affective peut gêner notre capacité d’écoute. Si vous avez eu une journée stressante au travail, vous pourriez ne pas être en mesure d’accorder une attention complète à votre proche. Le cas échéant, il est probablement préférable d’attendre de pouvoir tous deux vous reposer et vous mettre à l’aise. D’autres renseignements sur l’écoute sont fournis à la fin du présent chapitre.
Une communication efficace nécessite du temps, de l’exercice, de la coopération et de la patience.
Établir un rapport de collaboration « LEAP »
« Regardez avant de vous engager. Les lignes qui suivent vous proposent une démarche qui pourrait vous aider à éviter les confrontations avec votre proche. LEAP est un processus de communication mis au point par le professeur Xavier Amador, psychologue de l’Université Columbia à New York. Le processus vise à aider les familles à parler à leur proche vivant avec une maladie mentale en acceptant sa maladie et en obtenant de l’aide. Il peut toutefois aider lorsqu’on parle d’autres sujets délicats ainsi que dans la communication quotidienne.
Les quatre éléments de LEAP sont l’écoute, l’empathie, l’accord et le partenariat.
Écoute (Listen)
• « La première étape consiste à se mettre à la place de l’autre pour obtenir une idée claire de la façon dont il vit la maladie et le traitement. »
• Réservez‑vous du temps pour discuter.
• Entendez‑vous sur un ordre du jour : ce qui sera discuté – et respectez‑le. Ne laissez pas votre proche contrôler la discussion en changeant de sujet.
• Écoutez votre proche faire part de ses croyances au sujet de lui‑même, de la maladie et de son traitement.
• Évitez de réagir de façon émotionnelle.
• Répétez ce que vous avez entendu pour vérifier si vous avez bien entendu.
Empathie (Empathize)
« Si vous voulez que quelqu’un considère sérieusement votre point de vue, assurez‑vous qu’il estime que vous avez sérieusement considéré son point de vue. »
Faire preuve d’empathie signifie pouvoir se mettre à la place de l’autre et comprendre ce qu’il vit selon son point de vue. Il faut pouvoir comprendre les sentiments de l’autre, y être sensible et s’en soucier. Faire preuve d’empathie ne signifie pas que vous devez être d’accord avec les propos de l’intéressé, mais plutôt que vous lui faites savoir que vous comprenez ce qu’il ressent… L’empathie témoignée peut encourager une personne à s’ouvrir au sujet de ses sentiments, de ses inquiétudes et de ses préoccupations.
Il est important de faire part d’empathie à l’égard des frustrations de l’autre, de ses craintes, de son inconfort et de ses désirs. L’empathie peut nous aider à témoigner de respect à l’égard du point de vue de l’un et l’autre. Les petits énoncés, comme « Je comprends ce que tu essaies de dire » ou « Je sympathise avec ce que tu ressens » contribuent infiniment à rassurer votre proche que vous êtes à l’écoute et que vous voulez aider.
Accord (Agree)
Au cours de cette étape, vous devez vous concentrer sur vos observations communes et déterminer les faits sur lesquels vous vous entendez tous deux. En cas de désaccord, convenez que vous n’êtes pas d’accord. Il est souvent utile de trouver un terrain d’entente. Votre proche pourrait par exemple boire pour soulager sa douleur associée à la maladie mentale et vous pourriez sérieusement redouter qu’il abuse de l’alcool. Pouvez‑vous vous entendre sur le fait qu’il ne mélangera pas médicaments et alcool? Lors d’un entretien qui dégénère en discussion animée, il est toujours avantageux de convenir de laisser de côté la discussion un certain temps et d’attendre que les émotions s’apaisent des deux côtés. Le simple fait de convenir qu’il faut « se calmer » au lieu de poursuivre la confrontation signale à votre proche que vous avez une attitude constructive.
Partenariat (Partnership)
Cette phase est celle où vous prenez une décision commune de collaborer l’établissement d’un plan d’action. Les personnes vivant avec une maladie mentale peuvent souvent se sentir isolées et effrayées, parce qu’elles sont certaines que personne d’autre ne comprend ce qu’elles sont en train de vivre. La création d’un partenariat signale à votre proche que vous vous souciez de lui et que vous souhaitez le soutenir d’une façon constructive. Rappelons que la fourniture d’un soutien ne prend parfois pas la forme d’une intervention constructive. Permettre à un proche de poursuivre un abus d’alcool ou d’autres drogues parce que vous pensez qu’il s’agit d’une façon pour lui de pouvoir faire face à la maladie mentale n’est pas constructif et ne constitue pas un partenariat. Dans un partenariat, vous aidez votre proche à surmonter sa peur et à gérer son abus d’alcool ou d’autres drogues de façon positive.
Source d’aide :
I am Not Sick I Don’t Need Help!, X Amador, 2000.
L’expression de sentiments négatifs
Les sentiments négatifs peuvent être difficiles à exprimer. Vous pourriez craindre qu’ils blessent la personne ou entraînent une discussion. La façon dont vous exprimez vos sentiments est tout aussi importante que le message lui‑même. Il est possible de fournir une rétroaction constructive au sujet des gestes qui vous affectent de façon négative.
Voici quelques conseils :
• Regardez la personne.
• Parlez fermement (mais non durement).
• Précisez le comportement visé, par exemple : « J’aimerais réellement que tu mettes ta vaisselle sale dans l’évier quand tu as fini de manger » au lieu de « Tu laisses toujours traîner tes choses ».
• Évitez les messages désobligeants, par exemple « Si tu veux continuer à habiter ici, il faudra que tu gardes la cuisine propre » ou « Quand nettoieras‑tu ta chambre? Je te l’ai demandé plusieurs fois et tu ne l’as pas encore fait ». Offrez plutôt à la personne un choix et partagez la responsabilité d’améliorer les choses. Essayez des phrases du genre « De combien de temps as‑tu besoin pour nettoyer ta chambre? » ou « Pourrais‑tu s’il vous plaît mettre le linge sale dans le coffre à linge avant 18 h? »
• Mentionnez à la personne ce que vous ressentez, par exemple « J’étais fâché parce que tu as oublié de venir me rencontrer au parc ».
• Suggérez à la personne une façon dont elle pourrait empêcher que la chose se répète : « À l’avenir, pourrais‑tu m’appeler pour confirmer à nouveau l’heure où nous sommes censés nous rencontrer? »
• Exemples de l’expression constructive de sentiments négatifs
« Je suis devenu en colère lorsque tu m’as lancé des cris avant le dîner. J’aimerais que tu me parles sur un ton plus calme la prochaine fois. »
« Je suis désolé d’apprendre que tu n’as pas pu obtenir le cours que tu voulais. Assoyons‑nous après le repas pour discuter d’autres possibilités. »
« Je deviens très angoissé lorsque tu me dis que je devrais sortir davantage. Tu pourrais m’aider si tu évitais de me tourmenter à ce sujet. »
La communication comprend de nombreux éléments, notamment l’élocution, les messages, le langage corporel et l’expression. L’écoute, qui est souvent négligée, est l’un des éléments les plus importants. Savoir écouter signifie entendre correctement le message et le comprendre de la façon dont le locuteur veut que vous le compreniez. L’écoute est un processus actif. Pour bien écouter, nous devons également fournir une rétroaction au locuteur. La rétroaction signale au locuteur que vous accordez de l’attention à ce qu’il dit. Elle englobe une rétroaction physique, comme des hochements de tête et des expressions faciales, ainsi qu’une rétroaction verbale, comme « ah oui ». Elle signifie aussi, toutefois, qu’il faut permettre à la personne de s’exprimer sans être interrompue.
Il est fréquent que nous n’écoutions pas réellement lorsque nous communiquons.
Voici quelques conseils :
• Regardez la personne qui parle, mais concentrez‑vous sur le message (cela vous aidera à éviter les préjugés sur le message).
• Faites bien attention à ce qui est dit. Concentrez‑vous sur les pensées du locuteur plutôt que sur les vôtres – ne supposez pas que vous savez ce que la personne va ensuite dire.
• Signalez à la personne que vous écoutez, p. ex. fournissez‑lui une rétroaction (hochements de tête, « ah oui »).
• Posez des questions si vous ne comprenez pas ce que la personne est en train de dire.
• Vérifiez ce que vous avez entendu : répétez le message à la personne pour confirmer que vous avez entendu.
La gestion des problèmes de communication
Si la personne n’exprime pas ses idées clairement ou que ses idées sont déroutantes,
1. mentionnez‑lui que vous avez de la difficulté et que vous voulez comprendre ce qu’elle est en train de dire;
2. demandez‑lui de reformuler ses propos ou de fournir plus de renseignements;
3. reformulez ce qui a été dit afin de pouvoir vérifier si vous comprenez ce qu’elle essaie de dire.
Les malentendus découlent souvent du fait qu’on saute aux conclusions ou qu’on interprète mal ce qui a été dit. Une maladie mentale peut rendre encore plus fréquent ce genre de situation.
Si un malentendu survient,
• mentionnez calmement et brièvement ce que vous vouliez dire, puis changez de sujet ou éloignez‑vous;
• évitez de vous obstiner ou de discuter de façon répétée du malentendu. Excusez‑vous si votre message était vague;
• tenez compte du fait que les symptômes de la maladie mentale pourraient avoir entraîné le malentendu.
Se mettre en colère ou formuler des critiques ne réalise rien; de tels comportements sont susceptibles de blesser la personne et d’empirer la situation.
Lorsque vous faites face à une situation conflictuelle, vous pourriez commencer par ne pas trop savoir ce qu’il faut faire, vous pourriez essayer d’éviter le problème et espérer qu’il disparaîtra. Les situations conflictuelles disparaissent rarement d’elles‑mêmes. De plus, même si vous pouviez réussir à éviter de faire face à la situation, les problèmes eux‑mêmes subsisteront.
Suggestions pour régler un conflit
• Attaquez‑vous au problème dès qu’il surgit.
• Si les émotions deviennent surchauffées, prenez le temps de vous calmer et prévoyez un entretien à un autre moment.
• Résolvez un problème à la fois. Promettez de revoir les autres problèmes plus tard et respectez votre promesse.
• Travaillez ensemble – toutes les personnes touchées devraient bénéficier de la résolution de la question.
• Soyez direct et précis au sujet du problème particulier visé, mais montrez‑vous sensible à l’égard de l’autre personne.
• Définissez le comportement particulier qui pose le problème. Établissez une distinction entre ce que vous ressentez au sujet du comportement et ce que vous ressentez au sujet de votre proche, par exemple « Je deviens frustré lorsque tu oublies de m’appeler », plutôt que « Tu me frustres parce que tu es irresponsable ».
• Songez à faire intervenir un tiers si vous pensez que vous êtes incapable de résoudre un conflit en famille.
Les conflits ne surgissent pas toujours entre les membres d’une famille. Il pourrait arriver que votre proche soit fâché contre un professionnel de la santé, un ami, un collègue ou quelqu’un d’autre et qu’il se défoule sur les membres de sa famille. Dans de telles occasions, les gestes comme des respirations profondes, s’asseoir tranquillement, rédiger par écrit ce qu’on ressent ou mobiliser son énergie dans quelque chose d’autre pourrait vous aider, vous ou les autres membres de votre famille, à gérer le conflit vous touchant.
Si votre proche est agité, irrationnel ou agressif et que vous vous inquiétez au sujet de sa sécurité, de la vôtre ou de celle d’autres personnes, appelez l’Équipe mobile d’intervention d’urgence en santé mentale au 902-429‑8167 ou au 1‑800‑429‑8167. Si vous pensez que la sécurité de votre proche ou celles d’autres personnes pose un risque immédiat, composez le 911.
Parler aux enfants et aux jeunes de la maladie mentale
Lorsqu’une maladie mentale touche un membre de la famille, les enfants deviennent tout juste aussi déroutés et effrayés que les membres de la famille adultes. Ils savent que quelque chose ne va pas. Ils ont besoin de renseignements et d’explications qui les aideront à comprendre ce qui est en train de se produire. Les enfants imaginent souvent que les choses sont pires qu’elles ne le sont en réalité. Les parents et les frères et sœurs adultes peuvent aider à dissiper les craintes. Aidez vos enfants à soutenir leur proche en leur parlant de la maladie mentale. Soyez honnête et optimiste.
Il est important de se renseigner au sujet de la maladie mentale particulière avec laquelle vit votre proche. Si vos enfants vous posent des questions auxquelles vous ne connaissez pas les réponses, soyez franc et dites‑leur que vous ne savez pas. Mentionnez‑leur que vous essaierez de trouver des réponses.
Suggestions de points à aborder
• Demandez à votre enfant pour quelle raison selon lui son proche agit différemment. Utilisez sa réponse pour aborder le sujet de la maladie mentale.
• Demandez à un enfant de quelle façon son proche agit et comment il se sent face à un tel comportement. Aidez‑le à exprimer ses sentiments. Expliquez‑lui que les sentiments ressentis ne sont ni bien ni mal. Il est tout à fait acceptable et naturel qu’il éprouve les sentiments qu’il ressent.
• Expliquez‑lui que la maladie mentale peut parfois amener une personne à agir de façon étrange, déroutante et effrayante. Demandez‑lui comment il se sent à ce sujet.
Les enfants, en particulier les jeunes enfants, croient souvent que lorsque quelque chose se produit dans leur monde, la chose est liée à quelque chose qu’ils ont fait. Demandez à vos enfants s’ils pensent d’une façon ou d’une autre qu’ils doivent être blâmés du fait qu’un membre de leur famille est devenu malade. Rassurez vos enfants en leur précisant que la maladie mentale du proche n’est pas de leur faute – et qu’elle n’est non plus la faute de personne.
Explications adaptées à l’âge
Parlez à vos enfants en utilisant un langage et des explications qui conviennent à leur niveau d’âge et à leur maturité.
Les jeunes enfants ont besoin de renseignements moins précis en raison de leur capacité limitée de comprendre. Ils se concentreront vraisemblablement sur ce qu’ils peuvent voir – un proche qui agit de façon étrange ou les émotions qu’ils voient, comme les crises de larmes ou les accès de colère. Fournissez des explications simples.
Les enfants d’âge scolaire poseront vraisemblablement plus de questions et voudront des renseignements plus précis. Ils voudront probablement savoir pourquoi quelqu’un agit de la façon dont il agit. Ils pourraient s’inquiéter de leur sécurité.
Les adolescents peuvent généralement comprendre les renseignements plus complexes au sujet de la maladie mentale. Ils pourraient déjà avoir appris quelque chose à son sujet, mais auront probablement plus de questions. Leurs craintes découleront le plus souvent de leur inquiétude de développer la maladie. Du counselling est parfois nécessaire et, dans certains cas, du counselling en matière de génétique pourrait en particulier s’avérer utile.
Les jeunes enfants se sentent souvent coupables ou ont peur, tandis que les enfants plus âgés pourraient davantage éprouver de la colère, de l’embarras ou de l’inquiétude à leur propre sujet.
Sources d’aide :
Ces sites fournissent des conseils sur la façon de parler aux enfants et aux jeunes au sujet de la maladie mentale. Ils renferment également des fiches de renseignements à l’intention des familles.
La majorité des centres de ressources familiales offrent des activités de groupe et des ateliers sur la façon de parler aux enfants. Consultez le http://nscouncilfamily.org pour obtenir un répertoire des centres de ressources familiales en Nouvelle‑Écosse. Vous trouverez les coordonnées du centre de ressources familiales le plus proche de vous.