Originaire de la Baie Sainte-Marie, Pam Robichaud travaille depuis plus de vingt ans dans les soins infirmiers. Motivée par les membres de sa famille pour poursuivre une carrière en soins de santé, elle occupe maintenant le poste de gestionnaire des services de soins infirmiers pour la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve chez une entreprise multinationale. Au cours de sa carrière, elle a travaillé en soins critiques, soins primaires, soins hospitaliers, ainsi qu’en administration de soins de santé. Après avoir passé par Halifax et Campbellton lors de ses études, elle s’est installée dans le village de son enfance à Clare, où elle s’implique dans sa communauté en tant que bénévole et en siégeant sur des conseils d’administration.
Pourquoi avez-vous choisi une carrière en soins de santé?
J’ai été motivée premièrement par mes parents. Ils voulaient s’assurer que mes talents ne soient pas gâchés. Ils m’ont inculqué l’importance de l’éducation pour réussir dans la vie et aussi l’idée que je puisse travailler avec mon cerveau et non juste mes muscles et mon échine, comme ils l’avaient fait avant moi. J’ai été chanceuse d’avoir trois grands frères et une grande sœur qui ont eu une influence positive sur ma vie, chacun avec des fortes convictions humanitaires.
Qu’est-ce que vous faites dans votre rôle actuel?
Je travaille présentement en administration dans le domaine des cliniques de soins infirmiers et des soins à domicile pour une entreprise multinationale. Mon poste vise à améliorer l’accès au traitement dans les états de maladies rares. On établit des partenariats pour faire en sorte que les patients ont accès aux thérapies nécessaires pour contrôler ou éradiquer la maladie.
Comment est-ce que vos études ont influencé votre carrière?
J’ai fait mes études postsecondaires à l’université Dalhousie à Halifax. À un moment donné durant mes stages, j’ai eu l’expérience d’avoir une patiente française dans mes soins, dans l’unité de soins cardiaques. Puisque je pouvais lui parler en français, elle m’a fait confiance. Elle m’expliquait qu’elle ne comprenait pas quels étaient les buts et les conséquences du test auquel elle allait être soumise. J’ai pu intervenir avec le médecin et l’équipe pour assurer qu’ils répondent aux questions de la patiente et qu’elle comprenne ce qui se passait au niveau de ses soins. Cela a eu un impact profond sur mes perspectives du domaine de soins de santé.
Quel rôle joue la langue française dans votre vie?
Pour moi, le français est indispensable dans mon travail. C’est quelque chose qui me permet de mieux connaître mes patients, de mieux les éduquer et de former des relations qui sont thérapeutiques avec eux. En plus, on sait aussi que cela mène à de meilleurs résultats pour les patients.
Pourquoi, selon vous, est-il important de servir les membres de la communauté acadienne et francophone dans leur langue?
C’est important de pouvoir bien communiquer pour avoir une relation thérapeutique avec les patients. En leur parlant en français, on peut mieux comprendre leurs défis et ils peuvent s’exprimer librement dans leurs propres mots. Tout cela contribue à gagner la confiance du patient.
Quelles suggestions auriez-vous pour les gens qui aimeraient améliorer leur santé?
Pour moi, c’est de comprendre et être conscient que la santé mentale, physique et émotionnelle, c’est tout un grand portrait. Il n’y a pas juste un élément qui détermine la santé. Il faut vraiment avoir un regard sur tous ces éléments, un point de vue plus holistique, pour avoir une santé saine.